novembre 22, 2017

Helen Nowak (Canada, 2008)

J’ai été bénévole au sein de Tubahumurize 6 semaines durant, au cours de l’été 2008. J’étais déjà membre d’une organisation qui mettait en place des événements pour récolter des fonds destinés à deux projets bien spécifiques auxquels j’ai participé au Rwanda :

Tout d’abord, une partie des fonds a été investie dans la création de l’école de couture, une première dans le monde associatif. Un groupe de femmes a été sélectionné pour bénéficier d’un an de formation dans le but de devenir couturières. Quelle excitation pour moi que de voir ce projet prendre pied et d’avoir fait partie de sa mise en place. Depuis 2008, chaque année, une nouvelle promotion est diplômée de l’école !

Ensuite, une autre partie des fonds a été mise de côté pour proposer mes micro-crédits à destination des membres de l’association (recherchez ‘Grameen baking’ pour avoir une idée du fonctionnement). Le directeur exécutif de l’organisation a été formé par Muhammed Yunus et a mis en place cette option de financement révolutionnaire permettant aux bénéficiaires de démarrer leurs propres petites entreprises.

Cependant, travailler au Rwanda et au sein d’une organisation soutenant des femmes ayant vécu des traumatismes souvent multiples n’est pas si simple. Je ne dis pas ça pour effrayer les potentiels volontaires, mais aussi fabuleuse que soit l’expérience, l’environnement de travail aura indéniablement un impact émotionnel sur tout un chacun. Il est important de garder cette dimension en mémoire si vous prévoyez de travailler au sein de l’association.

Pour résumer, mon expérience au Rwanda a été exceptionnelle. Je ne me suis pas contentée d’être bénévole, j’ai aussi eu l’opportunité de participer à de nombreux événements qu’un touriste n’aurait pas l’occasion de vivre. J’ai été invitée à des mariages traditionnels, des dîners familiaux et j’ai voyagé à divers endroits dans le pays avec des locaux qui sont maintenant des amis.